Trois lieux originaux à visiter près d’Yverdon
Qui dit dimanche, dit promenades et aventures ! Yverdon et ses alentours offrent quelques jolis endroits à explorer comme le Château, Champ-Pittet ou encore la Maison d’Ailleurs. Il faut cependant avouer que, malgré le fait que ce soit la deuxième plus grande ville du canton de Vaud, on en a vite fait le tour… Alors voici trois lieux des plus originaux à découvrir à proximité !
La Grotte des Faux-Monnayeurs
La Grotte des Faux-Monnayeurs est un endroit peu connu de la région, qui pourtant possède une histoire surprenante et une vue imprenable sur Yvonand et le Lac de Neuchâtel. Peut-être êtes-vous déjà passé devant sans le savoir : cette caverne, creusée dans la Roche de La Baune, se trouve à l’est d’Yvonand, mais ne comptez pas l’apercevoir depuis la route car la cavité est presque invisible à l’œil nu.
Alors, quelle est l’histoire de ce lieu ? Cette grotte est, à l’origine, un habitat troglodytique datant de 400 à 700 après J.-C. Il y a environ 700 ans, des faux-monnayeurs ont commencé à y fabriquer de la fausse-monnaie. Cet atelier clandestin a dû fonctionner au milieu du 14ème siècle. Il est à noter qu’à cette époque même les seigneurs locaux n’hésitaient pas à imiter la monnaie de leurs rivaux ou de l’évêché de Lausanne, les faussaires ont donc certainement choisi ce lieu car leur monnaie avait plus de chance de passer inaperçue. Un jour, pour des raisons inconnues, les faux-monnayeurs de Rovray durent partir de leur cachette et ils jetèrent tout leur matériel par-dessus la falaise. Nous pouvons supposer qu’ils essayaient de fuir la justice et de se débarrasser des preuves car à l’époque la peine pour la fausse monnaie était l’ébouillantage.
Petite anecdote : aucune fouille archéologique n’a encore été menée et il est fort probable qu’en se promenant dans la forêt en bas de la falaise, certains pourraient trébucher sur une ou deux pièces qui s’y trouvent encore.
Accès :
Pour y accéder, prenez la direction du village de Rovray depuis Yvonand. Dans le grand virage juste avant le village, suivez à pied la bordure de forêt. Prenez la direction du sentier pédestre de la Roche de la Baune jusqu’à la grotte.
Infos pratiques :
Il faut compter environ 10 minutes de marche. Le chemin est facile, mais il n’est pas sécurisé. Il faut donc prêter une attention particulière aux enfants et aux personnes ayant le vertige.
La tour de La Molière
Réputée pour ses airs austères et le mystère qui s’en dégage par temps de brouillard, la tour de La Moilère se transforme en l’endroit idéal pour se promener en famille ou pour faire un pic-nic dès les premiers rayons de soleil. Les fondations de cette tour datent de l’époque romaine et son nom vient du latin mola qui désigne la meule, car la roche particulièrement solide à la base de la tour a servi durant des millénaires à construire des meules à moudre le grain. Rien à voir donc avec le célèbre dramaturge français !
L’importance de la tour de La Molière provient de son emplacement géographique stratégique. Perchée sur une colline et possédant une vue dégagée allant des Alpes au Jura et sur tout le plateau suisse, on raconte que Jules César lui-même l’avait nommée « Oculus Helvetiae », c’est-à-dire l’Œil de l’Helvétie.
Ses fondations datent de l’époque des Romains qui exploitaient la pierre très dure constituant le sommet de la colline. Cependant, la majeure partie de la tour visible aujourd’hui remonte au 9ème siècle. La tour fit partie du château et du bourg de La Molière constitués à l’époque de pont-levis, de puits, de rues et de maison. En 1475, le château fut attaqué et partiellement détruit par les Bernois et Fribourgeois durant les Guerres de Bourgogne. Il fut ensuite racheté par Jacques de Pesmes, connu pour son épouvantable cruauté, avant de devenir la possession de Fribourg en 1536 qui en est d’ailleurs encore le propriétaire aujourd’hui.
De nombreuses légendes continuent à entourer ce lieu mystérieux. La première raconte qu’un trésor gardé par le diable est enfoui au pied de la tour dans un puit rempli de formes circulaires. La deuxième, tirée d’un livre de 1852, évoque la tour enveloppée de flammes et des formes féminines fantomatiques se promenant au clair de lune.
Accès :
La Tour de la Molière est située sur le territoire de la commune de Murist. Pour y accéder depuis l’autoroute Yverdon-Morat, prenez la sortie Estavayer-le-Lac et suivez la direction du village de Montet. Arrivé au village de Montet, bifurquez sur la droite direction Murist, Châble et prenez sur Murist et Bolion au giratoire. Après le village de La Vounaise, vous apercevrez un panneau brun qui vous indiquera la direction de La Molière. Des places de parcs sont disponibles à proximité de la tour.
Infos pratiques :
Il est possible de visiter l’intérieur de la tour. À côté de la porte se trouve un boitier renfermant la clé pour entrer. Appelez le +41 79 316 62 13 entre 9h et 18h du lundi au dimanche et quelqu’un vous donnera le code en échange de votre nom, prénom, code postal et du nombre de personne désirant visiter le lieu.
La Grotte-à-Maurice
La Grotte-à-Maurice ravira les plus curieux d’entre vous et inquiétera les plus peureux. Conseil d’une personne pas si téméraire que ça : ne vous y rendez pas de nuit car, premièrement, vous ne verrez pas grand chose à moins d’être bien équipé et, deuxièmement, le lieu doit procurer une ambiance inquiétante.
Pourquoi l’endroit est-il si surprenant ? La Grotte-à-Maurice est une cavité remplie de chaque côté d’objets divers entassés les uns sur les autres. Des tuiles, des casseroles, des bocaux, de la ferraille, des assiettes, des verres, des néons, des coquilles d’escargots ou encore des pots de pommades Nivea… Ressemblant à première vue à une décharge, on constate rapidement en s’avançant dans la grotte que tout y a été placé selon un ordre précis, même s’il reste certainement incompréhensible pour nous. Cette logique, c’est celle de Maurice Dumoulin !
Maurice Dumoulin était un homme possédant une âme d’enfant dans un corps de géant. Il était simple et vivait comme bon lui semblait. Muet et malentendant de naissance, Maurice vaguait de ferme en ferme proposant son travail contre de la nourriture. Sa force physique était hors du commun et les gens le respectait. Il était constamment en chemise et ne portait quasiment jamais de chaussures ni de slip, sauf pour aller à la messe le dimanche qu’il ne manquait d’ailleurs jamais. Il passait son temps dans la nature et se déplaçais à pied ou en vélo militaire à une seule vitesse. Malgré tout le temps qu’il passait dehors et à pieds nus, il n’a été malade qu’une seule fois et est décédé à plus de 100 ans.
La genèse de l’histoire de cette grotte remonte en 1979. Maurice avait 67 ans à cette époque et décida de creuser un tunnel qui l’amènerait de Bussy jusqu’au Lac de Nauchâtel, soit un tunnel de 4km de long. Oui, c’est ambitieux ! Il choisit une forêt peu fréquentée et commença son entreprise en prenant soin de chaque fois camoufler l’entrée la grotte et amener les débris le plus loin possible afin de garder cet endroit secret. Plutôt malin, il s’éclairait avec des bougies qui l’avertissaient lorsqu’il n’y avait plus d’oxygène dans la grotte en s’éteignant. Il creusa pendant 20 ans et forma un tunnel de 16m de long, 1,5m de large et 1,8m de haut. On est loin des 4km, mais on estime que la roche extraite représente une masse de 135 tonnes qu’il a transporté avec des bidons à plus de 100m de sa nouvelle cachette. Un vrai Hércule ce Maurice ! Cet endroit devint alors son refuge et il passa tout son temps, sans jamais y habiter, et ramena des objets des décharges en les classant par leur usage, leur nature, leur couleur ou encore leur forme.
Aujourd’hui, l’endroit a gardé son originalité et est considéré comme un chef d’œuvre de l’Art Brut. Toutes les parties ne sont pas accessibles à cause de l’effondrement de certains entassements sur le passage, mais vous pouvez tout de même entrer dans la grotte et vous y enfoncer afin de découvrir toutes les curiosités qu’elle contient. Prenez cependant soin de respecter ce lieu en ne déplaçant et n’emportant rien avec vous hormis vos photos et vos souvenirs.
Accès :
La Grotte-à-Maurice se situe sur la commune de Bussy dans le canton de Fribourg. Pour y accéder, depuis l’autoroute Yverdon-Morat, prenez la sortie pour Payerne et dirigez-vous vers Estavayer-le-Lac. Suivez la direction de Morens, puis traversez le village de Bussy et prenez la première route de campagne sur la gauche. Ce chemin rejoint un petit vallon boisé et suit un ruisseau. Vous pouvez vous garer dans la zone des buts de stand de tir, s’il n’y a pas des tirs en cours bien évidemment ! À pied, traversez la petite prairie et enfoncez-vous dans une forêt d’épicéas plantés d’une régularité surprenante. La grotte se situe sur la gauche dans la pente à une dizaine de mètres de hauteur. Vous ne la verrez certainement pas depuis le bas, à vous d’explorer les environs pour y parvenir.
Infos pratiques :
Il faut absolument vous munir d’une lampe de poche pour visiter la cavité car elle est très sombre. Pour les plus jeunes ou les plus maladroits, munissez-vous d’un casque afin de ne pas vous blesser. L’endroit et étroit et de nombreux objets peuvent être coupants. Pensez également aux gants, aux habits longs et aux chaussures résistantes pour éviter toutes blessures.
PS : Ces trois endroits sont tirés des tomes 1 et 2 de « Guide des lieux mystérieux de Suisse romande » de Stefan Ansermet. Ce sont de petits livres très pratiques qui regorgent de promenades originales et d’histoires.
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