Coronavirus : une situation paradoxale pour les médias
Alors que le virus du covid-19 est devenu le sujet principal des discussions depuis le mois de mars, l’audience des médias traditionnels explose ! La presse écrite et la télévision n’ont jamais eu autant de lecteurs et de téléspectateurs que depuis qu’elles couvrent ce sujet et répondent aux interrogations de la population. Une situation pourtant paradoxale car malgré leur audience respective qui a nettement augmenté, elles sont en déficit de budget à cause des annonceurs qui retirent leur publicité.
Des pics d’audience ahurissants
Les médias traditionnels, principalement composés de la TV, la radio et la presse écrite, ont enregistré des records d’audiences depuis le mois de mars. Le 13 mars, lors de l’annonce par le Conseil Fédéral des premières mesures, la RTS a battu son record puisqu’environ 90’000 internautes étaient présents en ligne pour suivre l’annonce en direct aux alentours de 17h.
Avons-nous pensé que confinement rimerait avec Netflix ? Malgré la popularité indéniable du géant de la distribution de films et séries, c’est le TV traditionnel qui rafle la mise. Elle retrouve son rôle des débuts : celui d’unificateur social et de synchronisation des rythmes de la société. Le 15 mars, la RTS a vu son audience grimpé à 689’000 téléspectateurs lors du 19h30. C’est un record pour le journal télévisé qui n’avait jamais connu une telle influence depuis 1985 voire depuis toujours, 1985 étant l’année où les mesures d’audiences sont apparues.
Des journaux qui sont dans l’obligation de diminuer leur parution
Malgré les nombreux records d’audience et l’intérêt de la population pour les informations distribuées par les médias traditionnels, la presse n’a jamais été aussi mal en point. Comment expliquer ce phénomène ? La publicité est la principale source de revenus de la grande majorité des journaux suisses et les annonceurs ont pris la fuite suite au décret de la « situation extraordinaire » du Conseil Fédéral et aux fortes mesures mises en place. Avec les fermetures de magasins et restaurants et l’annulation d’événements majeurs, les marques ont préféré remettre à plus tard leurs annonces publicitaires.
En première lignes de cette hécatombe se trouve la presse écrite locale. Mars, habituellement un bon mois pour le Journal de Morges notamment grâce aux événements tels que La Fête des Tulipes, le Salon des vins et le concours des sapeurs-pompiers, est catastrophique cette année. Le journal a été confronté à une chute de 95% de ses revenus publicitaires.
Pour les autres journaux locaux du canton de Vaud, l’avenir ne semble pas plus glorieux. De nombreux titres réduisent leur pagination, se concentrent sur le numérique ou doivent même supprimer leur parution. C’est le cas notamment de L’Echo du Gros-de-Vaud et du Journal de Moudon qui ont interrompu leur parution jusqu’à nouvel avis.
Parmi les principales victimes de cette situation, il ne faut pas oublier la presse gratuite qui vit uniquement des pendulaires et de la publicité. Deux éléments particulièrement difficiles à trouver en cette période de coronavirus… Même si aucun plan n’est encore défini, une réduction des tirages, voire une fusion des éditions lausannoise et genevoise ainsi qu’une diminution du nombre de pages, sont éventuellement prévues pour le quotidien 20 minutes dans le courant du mois d’avril.
Un programme TV chamboulé
Tout comme la presse écrite, la TV est confrontée à une fuite des annonceurs. En France, suite à l’annonce du confinement total le 16 mars, les publicités ont été annulées ou reportées provoquant des pertes de plusieurs dizaines de millions d’euros sur mars et avril pour les grands groupes. Conséquences : les chaines manquent de spots à diffuser à l’antenne et doivent annuler certains tournages pour faire des économies.
Afin d’optimiser leur revenu, les chaines modifient leur planning et déplacent à plus tard les émissions générant une forte audience. Si l’audience n’est pas monétisable, quelle est l’intérêt de diffuser ses programmes-clés ?! Par exemple, la chaine française M6 a reporté le lancement de La Bataille du jury, spin-off de La France a un incroyable talent, et comble les trous dans leur programmation avec la rediffusion des films de Noël ! Plutôt inhabituel et original pour un mois de mars…
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